samedi 23 juin 2012

Oscariser par un Lol


« La langue est la mère, non la fille de la pensée. » Karl KRAUS 

« La langue que nous utilisons influe sur notre manière de penser. » Bernard WERBER

Amis lecteurs, je ne suis parvenue à choisir entre ces deux citations. L'une pour sa profondeur et l'autre par son incontournable réalité. Autant je n'ai jamais lu KRAUS, dont peu d'oeuvres ont été traduites en français, autant j'apprécie tout particulièrement l'écriture de WERBER. Alors, ce sera à vous de trancher après lecture de cette chronique en faveur de celle qui colle le mieux à vos yeux à mon propos.

Je voulais vous inviter à partager quelques réflexions sur l'entrée dans le dictionnaire d'environ trois cents mots. Notre langue étant vivante, il est normal qu'elle s'enrichisse au fur et à mesure des mots entrés dans le langage courant. Depuis la prédominance des médias dans notre vie quotidienne, nous nous sommes - hélas - habitués à entendre des mots à l'intégrité en devenir. Parfois, ils accrochent, pour ne pas dire déchire, nos oreilles tellement ils donnent l'impression de la voie de la facilité plutôt que celle de l'efficacité du sens. Surtout ces mots inventés et travestis n'atteignent pas notre raison de la même manière. C'est un problème pour se comprendre.

De la même manière, étant donné que la langue parlée (réellement) pousse à l'évolution de notre dictionnaire, on ne s'offusquera pas de l'apparition de mots issus de la communication rapide du Web. Je pense par exemple à "lol". Toutefois, peut-être aurions-nous pu nous abstenir d'intégrer auparavant "vénère" (pour "énerver") ou aujourd'hui "gloups" (pour marquer l'étonnement)... 

Nos amis québécois qui pratiquent la défense de la langue française en raison de l'encerclement linguistique devraient nous inciter à plus d'exigence. Notre langue française a eu ses heures de gloire sur la scène internationale dont elle se retire sans discontinuer. Au fond, les plus grands défenseurs de la langue française se trouvent à l'extérieur de la France, dans les pays francophones. Sans doute parce qu'ils sont plus conscience de l'importance des mots pour construire la pensée et le raisonnement, dans le but de se comprendre et de se faire comprendre.



lundi 18 juin 2012

de l'Union

Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots." Martin Luther King

Nous sommes à un carrefour décisif. Il ne s'agit pas de revenir sur la décision de 2005 puisque le peuple a parlé le 29 mai, le rejet du Traité constitutionnel a été validé par sa voix en colère. Je ne veux pas plus refaire l'histoire mais juste souligner que le chemin aurait été différent, y compris depuis le début de la crise, avec une Europe renforcée, debout, unie, tout simplement armée pour se défendre.

Après de nombreux emplâtres sur jambes de bois, pour colmater des fuites devenues geysers, aujourd'hui, à l'évidence, nous sommes au pied du mur et nous n'avons plus vraiment le choix pour des solutions purement cosmétiques : soit nous approfondissons les institutions européennes, en acceptant réellement d'abandonner une part de notre souveraineté, soit nous conservons intégralement cette dernière et nous suivons la théorie de notre extrême droite en sortant de l'Europe. Car c'est bien de cela dont il s'agit. Ce choix mérite toute notre attention et notre réflexion car il nous engage dans deux directions radicalement opposées vers deux avenirs profondément divergents. 

La question à laquelle nous devons répondre au préalable avec la plus grande sincérité, surtout au plus fond de nous-mêmes, est la suivante : que cherchons-nous absolument à préserver à tout prix au moyen de ladite souveraineté et pourquoi ? 

Il y a ceux qui répondront que la crise vient précisément de ce renoncement à battre monnaie qui est au coeur de la conception classique de la souveraineté. Ceux au discours réducteur car toujours simpliste, jouant de syllogismes, ceux-là mêmes qui crient haut et fort qu'il nous faut revenir au franc. Leurs paroles séduisent un plus grand nombre d'électeurs que par le passé. Est- ce à dire pour autant que ceux-là aient raison ?

Non seulement je ne le crois pas mais je suis même convaincue que non. 

Puis il y a ceux qui osent prononcer le mot "fédéralisme" sans s'en effrayer, qui n'ont pas peur non plus de répondre aux peurs et incertitudes, qui défendent l'idée de l'Union ayant les moyens d'appliquer une politique commune dans des domaines régaliens, de défendre des valeurs qui devraient être universelles et le rester. Ceux qui voient plus loin que leur intérêt personnel lors du prochain scrutin national. Ceux qui, dans la lignée de Schuman et de Monnet, voient au-delà. Ceux qui pensent que l'Union européenne est notre avenir et notre chance à la fois, car elle est une force qu'il convient de développer avant tout pour les êtres humains. 


Pour aller plus loin :

Renforcer l'Union européenne pour renforcer les Etats européens, par Julia Cagé, lemonde.fr 5 octobre 2011


samedi 9 juin 2012

Urgence Sahel


Situation et réponses de CARE
Dernière mise à  jour : juin 2012
Photo : © Le Tourneur d'Ison / CARE
16 millions de personnes se trouvent actuellement en situation d’insécurité alimentaire dans la région du Sahel. Parmi les 3 pays dans lesquels CARE intervient (le Tchad, le Mali et le Niger), 10,6 millions de personnes sont en difficulté.
L’insécurité alimentaire et la malnutrition affectent de manière chronique une part importante des populations du Sahel. Plusieurs événements sont venus en 2011 aggraver cette vulnérabilité. Les pluies arrivées tardivement ont été mal réparties, ce qui s’est traduit pas des récoltes globalement moyennes, avec de très forts déficits dans certaines régions. Les prix élevés et la perte de fonds de certains migrants sont venus aggraver la situation des familles les plus pauvres, dont la résilience ne cesse de se réduire.
Réponse globale de CARE contre la crise alimentaire au Sahel :
CARE a initié sa stratégie d'urgence en décembre 2011 qui vise à fournir une assistance alimentaire aux victimes de la crise, former du personnel de santé à identifier et traiter la malnutrition, améliorer l'accès à l'eau et l'assainissement et promouvoir l'hygiène. 
Cette réponse à l'urgence a été estimée à 26 millions d'euros pour venir en aide à 1 million de personnes.
Soutenez la réponse d'urgence de CARE au Sahel :

 
Sources : carefrance.org