dimanche 30 octobre 2011

Anne-Marie suite

La mobilisation massive des Internautes a permis cette semaine de contraindre la direction de CORA à faire machine arrière en annulant la convocation d'Anne-Marie, le 7 novembre. A priori donc, pour cette fois, le licenciement d'Anne-Marie est au minimum mis sur pause. Mais jusqu'à quand ? La direction n'a pas retiré sa plainte pour vol de ce p... de ticket ! Incroyable mais vrai.

Alors qu'allez-vous faire à présent Monsieur le directeur ? Vous tentez avec la maladresse qui vous caractérise d'éteindre le feu par vos messages sur le livre des visages. Foutaise ! Sachez que ce n'est pas de l'émotion que le cas d'Anne-Marie suscite chez les Internautes mais de la colère. De la vraie, de la pure, de celle que l'on retrouve chez tous les indignés aujourd'hui aux quatre coins de la planète. Pourquoi ? Je suis certaine que vous vous posez la question, n'est-ce pas ? Faites un petit effort, vous allez voir au début ça fait mal mais après vous vous sentirez (peut-être ?) mieux... vous qui semblez tellement loin des préoccupations de ceux qui tentent de survivre dans la dignité dans ce monde où l'individu a disparu laminé par les profits. Quand vous interrogerez votre conscience, Monsieur le directeur, juste entre elle et vous, peut-être parviendrez-vous à mesurer les racines de cette colère... Je vous le souhaite sincèrement.

Quant à nous, Internautes, il ne faut pas lâcher le clavier, en tout cas pas tant que cette absurde plainte ne sera pas retirée, tant qu'Anne-Marie n'aura pas pu reprendre son poste après que son honneur ait été lavé.

On compte sur vous ! 

jeudi 27 octobre 2011

De la censure

"La censure est mon ennemie littéraire, la censure est mon ennemie politique. La censure est de droit improbe, malhonnête et déloyale. J'accuse la censure." Victor HUGO

Vous avez peut-être lu l'information à propos de cette salariée, caissière de CORA, à Mondelange en Moselle, convoquée le 7 novembre prochain pour un entretien préalable en vue de son licenciement. La faute, ou plus exactement le prétexte, qui est lui est reprochée ? Elle est accusée de "vol", elle aurait ramassé un ticket de caisse, a priori abandonné par son maître, et donnant droit à un deuxième sandwich après achat du premier. CORA considère que ce satané ticket est sa propriété tandis que l'avocat de la mise en cause rappelle qu'il n'est qu'une "chose sans maître". 

Ce n'est pas le débat juridique qui m'intéresse ici mais l'absurdité de l'histoire et plus encore son caractère révélateur et clairement scandaleux. Les internautes ne se privent d'ailleurs pas pour exprimer leur colère sur les différents forums. Ma réaction, vous vous en doutez, va dans ce sens. J'ai donc rédigé, depuis le site www.leparisien.fr, mon propre commentaire que je livre à votre appréciation : "Le boycotte : la meilleure solution pour ces dirigeants inhumains. Pour ne pas pénaliser davantage les employé(e)s, que tous les clients, après avoir payé à la caisse, conservent leurs tickets pour les envoyer aux différents responsables de leur magasin. N'hésitons pas à joindre un mot exprimant notre ras le bol de voir le personnel ainsi maltraité. Ils ne vireront tout de même pas tous leurs clients !!!". Après envoi, un message m'informe que mon commentaire sera d'abord lu par le médiateur puis mis en ligne 15 minutes plus tard.

Or 15 minutes plus tard, pas de publication mais juste un mail du modérateur m'informant que mon commentaire ne serait pas publié : "... en effet, après relecture et avant mise en ligne, l'équipe du Parisien/Aujourd'hui en France a considéré qu'il était contraire à la ligne de conduite de notre site internet." A lire les autres, en ligne le 26 octobre, entre 18h33 et 19h04* (dernier message affiché lors de la transmission du mien), je n'avais franchement pas mesuré le caractère clairement subversif de mes propos.... Au-delà de cette anecdote, ce que je trouve inquiétant aujourd'hui c'est la manière dont le tri est fait. Bien sûr que nombre d'internautes abusent de leur anonymat, bien planqués derrière leur écran, pour se lâcher  en  écrivant, le plus souvent mal sur la forme et sur le fond, des horreurs, généralement déplacées par rapport au thème de départ, etc. 

Naturellement, on comprend parfaitement le rôle indispensable de la modération. Mais, depuis plusieurs mois, j'ai constaté de plus en plus fréquemment que, si vous ne voulez pas être inscrit sur le livre des visages ou sur crétin*, si vous ne souhaitez pas avoir un compte (n'est-ce pas encore un moyen de tracer l'internaute ?) sur le média en question, alors vous ne pouvez pas laisser un commentaire. Je me dis avec philosophie qu'il s'agit là d'une étape au cours de laquelle chaque média cherche le meilleur moyen de laisser la parole libre tout en se préservant des abus en tout genre. J'espère surtout que mon optimisme naturel ne m'empêche pas de voir d'autres raisons à cette attitude, plus sournoises mais bien réelles, aussi discutables qu'inacceptables... L'avenir apportera peut-être la réponse.

* Facebook et twit

jeudi 20 octobre 2011

One : ensemble, mettons fin à la faim


«Il faut que la voix des hommes sans voix empêche les puissants de dormir.» Abbé Pierre

Bonjour,

Dans quelques semaines, la France accueille le sommet du G20 à Cannes. Il s'agit d'une occasion unique pour la France d’encourager les dirigeants du monde à mettre fin à la faim. La sécheresse qui frappe la Corne de l’Afrique est un phénomène naturel inévitable, mais la famine ne l’est pas. Il est grand temps que nos dirigeants agissent pour empêcher que de telles crises ne se reproduisent. Ensemble, appelons-les à tenir leurs promesses en faveur de la mise en place de solutions pérennes.
Le temps presse ! Je vous invite à vous mobiliser à mes côtés pour faire entendre votre voix. Participez à la campagne ONE et signez la pétition appelant les dirigeants du monde à améliorer la vie des 2 milliards de personnes qui dépendent de l’agriculture pour subsister et à mettre fin à la faim.
Agissez dès maintenant en cliquant ici : http://faim.one.org/
Merci

lundi 17 octobre 2011

17 octobre : 50 ans

«On serait tenté de dire : "Ce ne furent que des mots", mais, aux moments importants de l'histoire, les mots sont des actes.» Clément ATTLEE

50 ans après, le massacre d'Algériens à Paris dans la nuit du 17 octobre 1961 demeure toujours entachée de la non-reconnaissance par l'Etat français de sa responsabilité. Les faits : à l'appel du FLN, une manifestation d'hommes, de femmes et d'enfants descendus dans la rue pacifiquement pour demander la levée du couvre-feu décrété à leur intention par le préfet de police : Maurice Papon. De son côté, la police est chauffée à blanc par les attentats menés sur le territoire français par le FLN. (A lire le témoignage de Paul ROUSSEAU*).


De nombreuses voix s'élèvent pour demander au Président de reconnaître ces massacres, comme son prédécesseur avait su le faire avec la rafle du Vel'div, 53 ans plus tard, le 16 juillet 1995. Cette année encore, nous n'avons aucune certitude que ce message soit entendu... D'aucuns diront qu'il ne faut pas revenir en arrière, remuer la boue, que l'on ne construit pas la réconciliation et la vie ensemble de cette manière-là. D'autres, dont je suis définitivement, sont convaincus que c'est en connaissant le passé que l'on peut vivre le présent et plus encore organiser l'avenir. Il n'y a pas d'autre voie. 


A lire : www.letelegramme.com "Devant mes amis algériens et français, j'espère ne pas être submergé par l'émotion...». Le Concarnois Paul Rousseau, âgé de 78 ans, sera décoré aujourd'hui de la médaille d'or de la Ville de Clichy-La Garenne pour ses prises de positions contre le préfet de police Maurice Papon lors des événements tragiques du 17 octobre 1961."
Signer la pétition sur médiapart
A lire : leplus.nouvelobs.com

dimanche 2 octobre 2011

De l'abolition universelle

"Mais qu'est-ce donc que l'exécution capitale, sinon le plus prémédité des meurtres auquel aucun forfait criminel, si calculé soit-il, ne peut être comparé ?" Albert CAMUS

35ème pays abolitionniste, la France de 1981, tandis que la planète compte aujourd'hui 136 pays ayant aboli la peine de mort. Dans les faits, en 2010, 67 pays ont prononcé des condamnations à mort et 23 ont procédé à des exécutions. Parce que nous allons célébrer le 30 anniversaire de l'abolition de la peine de mort en France le 9 octobre prochain, c'est l'occasion de se pencher sur les pays qui la pratiquent encore. L'humanité a certes progresser au cours de ces trois dernières décennies, mais nous ne devons pas nous arrêter là, nous pourrons nous reposer et regarder dans le rétroviseur que lorsque l'abolition de la peine de mort sera devenue universelle. C'est à dire quand l'humanité toute entière aura définitivement renoncé à pratiquer la barbarie.

"La peine de mort est la négation absolue des droits humains. Il s’agit d'un meurtre commis par l'État, avec préméditation et de sang-froid. Ce châtiment cruel, inhumain et dégradant est infligé au nom de la justice.
Cette peine viole le droit à la vie inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l'homme.
Amnesty International s'oppose à la peine de mort en toutes circonstances, quels que soient la nature du crime commis, les caractéristiques de son auteur ou la méthode utilisée par l'État pour l'exécuter." Amnesty International

De nombreux sites web vous proposent informations et chiffres sur la peine de mort, ainsi que de nombreuses pétitions à signer soit pour son abolition en général, soit pour tenter de sauver la tête d'un condamné. En voici quelques uns :