« C'est pas vraiment de ma faute si y'en a qui ont faim, mais ça le deviendrait si on y changeait rien. » Coluche
Le 9 décembre 2011, une réunion s'est tenue à Marseille, entre les quatre principales associations ayant pour mission de venir en aide aux plus démunis : la Banque Alimentaire, les Restos du Coeur, le Secours Populaire et la Croix-Rouge. Ensemble, elles ont décidé de s'unir en format un collectif afin de mutualiser leurs moyens, donnant naissance au Collectif Permanent pour l'Alimentation Solidaire (CPAS).
L'acte fondateur est passé inaperçu, un seul média* l'a évoqué, révélant l'indifférence hélas vis à vis de la pauvreté. Alors j'ai voulu vous apporter des précisions sur les données statistiques et puis, préférant éviter tout débat stérile, j'ai préféré renoncer. Outre le fait que l'indice de mesure de la pauvreté a changé en 2002, ce qui influe forcément sur le résultat, j'ai finalement considéré qu'il n'était pas si important que cela de raisonner sur la base d'un peu plus de 8 millions de personnes dans la pauvreté en France ou de la moitié seulement : puisque même cette moitié est déjà trop et, à ce titre, est inacceptable. Je n'ai pas retrouvé non plus les informations sur cette donnée qui m'a tant bouleversée de 8% de femmes enceintes vivant dans la rue. Encore une fois, ce n'est pas une question de chiffres, aucune d'entre elles ne devrait être dehors et toutes au contraire devraient être prises en charge et suivies médicalement.
Alors saluons l'initiative de mutualisation et surtout souhaitons que la durée de vie de ce collectif soit la plus courte possible : qu'il disparaisse en raison de l'extinction de son objet, tout comme les associations qui le composent.
* A lire sur maritima.info, l'article publié par G. Blardone
Pour aller plus loin, l'observatoire européen des inégalités