mercredi 30 novembre 2011

A la mémoire des otages assassinés



José Libio MARTINEZ ESTRADA enlevé le 21 décembre 1997, son fils, Johan Steven est né le 24 mars 1998
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Elkin HERNANDEZ RIVAS, enlevé le 14 octobre 1998
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Edgar Yesid DUARTE VALERO, enlevé le 14 octobre 1998. Dernière preuve de vie : le 3 mars 2009, il demandait l'intervention du Président de la France pour aider à sa libération.
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Alvaro José MORENO, enlevé le 9 décembre 1999
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Suite aux tragiques évènements du week-end dernier et à l'assassinat des quatre prisonniers des FARC,Jose Libio Martinez, Edgar Yesid Duarte, Elkin Hernandez Rivas et Alvaro Moreno, une messe (ou une bénédiction) sera donnée à l'église espagnole située rue de la Pompe à Paris (16° arr), dimanche 3 décembre à 13 h30. 

Toutes celles et tous ceux qui pourront être présents dimanche seront évidemment les bienvenus, mais nous nous proposons aussi de rassembler à cette occasion tous les messages de sympathie et de condoléances que vous souhaitez adresser aux familles...  
Vous pouvez adresser vos message à l'attention des familles à l'adresse suivante : contact@ficib.eu
 
Nous irons probablement déposer ces messages à l'ambassade de Colombie pour qu'ils soient transmis aux familles.

Saludos

Dominique BOUILLON


PS : Si vous ne pouvez pas écrire en espagnol, faites le en français (ou dans votre langue d'expression), nous essayerons de traduire avant envoi.

    lundi 21 novembre 2011

    A vous de juger

    "Personne ne doit être juge de sa propre cause, parce qu'on ne peut pas être juge et partie." Proverbe latin

    En explorant youtube, en quête de documentaires, j'ai trouvé le montage réalisé par Joël Censier. Et j'ai regardé. Plus la vidéo avançait et plus mon malaise grandissait. Au point même de vouloir anticiper la fin de ce visionnage, de plus en plus dérangeant dans ce que je pouvais lire. Oui, la vidéo est composée quasi exclusivement de textes qui défilent comme pour appuyer le message du narrateur. Le point de départ est tragique puisque le couple Censier a perdu son fils Jérémy, poignardé dans la nuit du 21 au 22 août 2009. On imagine la douleur de la famille que l'on respecte évidemment, là n'est pas la question.

    J'ai donc quitté youtube avec ce sentiment désagréable que nombre de ressorts avaient été actionnés dans le seul but de nous placer uniquement sur le registre émotionnel, reléguant celui de notre raison au banc des oubliés. En matière de justice, tout procédé de cette nature est contre productif, forcément. Ces images planaient de façon diffuse dans mon subconscient jusqu'à ce que je lise le lendemain un article assez complet et objectif sur www.sudouest.fr. J'ai poursuivi ma lecture par celle des commentaires. Et, là, stupeur :  Maître Eolas y était copieusement insulté pour avoir argumenté en droit une critique de ladite vidéo. J'ai donc lu son argumentaire détaillé et précis intitulé " Attention manip : le "pacte 2012" de l'Institut pour la Justice" (samedi 12 novembre). Si comme moi vous avez vu la video de Joël Censier alors je vous incite vivement à lire (a fortiori si l'idée de signer ledit pacte vous a traversé l'esprit...) l'analyse juridique de Maître Eolas qui, naturellement, s'attire les foudres de guerre de l'Institut pour la Justice...

    Je ne sais pas ce que vous en pensez mais, pour ma part, je trouve que la justice a bien trop besoin de la confiance des citoyens pour être ainsi laissée entre les mains de quelques démagogues, surfant sur la révolte inéluctable que le meurtre d'un enfant suscite forcément en chacun de nous. La justice ne peut en aucun cas être rendue sereinement dans l'émotion...


    lundi 14 novembre 2011

    Quelque chose ne vas pas...

    "Les faits ne pénètrent pas dans le monde où vivent nos croyances" Marcel Proust

    ... ne tourne pas rond. C'est un sentiment inexplicable mais bien réel. Telle une conviction. Mais avant d'aller plus loin et pour être tout à fait claire, je voudrais apporter les précisions suivantes : je suis femme, féministe mais pas intégriste, juste éprise de justice, je suis juriste et passionnée par le droit, l'égalité entre tous les individus, homme/femme, riche/pauvre, jeune/vieux, etc. Autrement dit ce qui m'intéresse avant tout est le respect du Droit, des droits et des libertés fondamentales.

    Ceci exposé, voilà pourquoi je prends la plume aujourd'hui. Je voulais dire mon indignation face au flot continu d'articles sur DSK dès le moindre frémissement de ce qui pourrait être une nouvelle affaire pour abattre l'homme. Peut-être n'est-ce pas le cas mais cela y ressemble étrangement. Je ne suis pas en train de dire qu'il s'agit d'un complot contre lui. Je n'en sais rien, cela ne concerne pas mon propos, je n'ai pas l'intention de défendre cette théorie pas plus qu'une autre d'ailleurs. Précisément parce que je suis, comme tous les journalistes (du moins je l'espère...) en dehors de l'instruction des juges, affaire après affaire. A ce titre, ni moi, ni eux (les journalistes) ne connaissons tous les éléments du dossier, des dossiers.

    Par contre, je suis choquée par ces papiers qui s'enchaînent sur l'homme lui-même et ses proches, dont le point commun est une atteinte répétée au secret de l'instruction, une prolifération d'interprétations... d'hypothèses... de suppositions. DSK a parlé de "lynchage médiatique" et je partage cette qualification. Il y a quelque chose de malsain sous prétexte de vouloir informer à s'acharner sur cet homme. C'est indigne. Et inhumain. Qui pourrait supporter d'être ainsi stigmatisé systématiquement, un individu face au regard du monde entier, depuis maintenant six mois ? C'est tout simplement du délire et insupportable. Que ceux qui se conduisent ainsi, qui tournent le dos à leur "ami", enfoncent avec délectation leur "ennemi" s'arrêtent un instant et enfilent le costume. Combien de temps résisteraient-ils  à un tel acharnement ? Je les laisse répondre dans le secret de leur conscience.

    Alors que les obsédés du scoop et du clavier se mettent au vert, le monde va suffisamment mal pour trouver de nombreux sujets à développer dans leurs colonnes, qu'ils laissent la justice travailler, sereinement, et l'individu en paix, qu'ils arrêtent de nous faire croire que nous serions, nous, lecteurs, demandeurs au motif que l'homme est célèbre tout comme sa femme l'est également.

    dimanche 6 novembre 2011

    Tambours sur la digue

    "Voilà l’être humain : instable, incertain, soumis aux intempéries mentales et mondiales, jamais assuré, débattant toute sa vie contre les éléments hostiles que l’on suscite et que l’on fuit." Théâtre du Soleil* - Ariane Mnouchkine 

    Nous ne sommes pas en Chine ni en 1994, nous sommes en Arles mais pas en décembre 2003, nous sommes spectateurs de la montée du Rhône, heure après heure, en ce début du mois de novembre pourtant d'une apparente douceur. Mais, comme dans l'extraordinaire mise en scène d'Ariane Mnouchkine, nous nous sentons à l'image de ses marionnettes, celles de Tambours sur la digue, depuis environ 48 heures, ici, en Arles : nous voyons monter le Rhône, par moment à une vitesse vertigineuse, puis plus calmement, mais une chose est certaine, il monte encore et toujours. Et, foncièrement, nous ne savons pas quand, ni à quelle cote, il s'arrêtera...  

    Toutefois, nous nous rassurons à l'idée que nos canaux du Vigueirat et de Craponne sont surveillance permanentes, au même titre que le Rhône lui-même, bien sûr... mais il n'est peut-être pas inutile, à cet instant, de nous souvenir avec lucidité et humilité de notre impuissance à contrôler certains phénomènes... y compris naturels. 
                      


    samedi 5 novembre, à 17 heures                     


    dimanche 6 novembre, à 7 heures 30


    dimanche 6 novembre, à 7 heures 55


    L'ensemble des services, communaux, interventions et secours, sont en cellules de crise, prêts à intervenir, ayant mis en place à titre préventif les pompes prêtes elles aussi à entrer en action. On surveille son débit, surtout qu'il ne dépasse pas les 7200 m3 seconde, a priori, ce n'est pas encore le cas. La ville se réveille peu à peu et les arlésiens viennent à tour de rôle observer l'état de leur fleuve...


    * Tambours sur la digue, texte d'Hélène Cixous, mise en scène Ariane Mnouchkine.

    Infos et communiqués sur le site de la ville d'Arles

    L'encyclopédie Larousse pour tout savoir sur le Rhône